Le Clan du Néon

Le Clan du Néon combat le gaspillage en éteignant publicités et enseignes lumineuses

Baptisés Le Clan du Néon, Pêcheurs d’énergie ou Zéro Watt, des militants écologistes, actifs dans plus de vingt villes en France, mènent des expéditions nocturnes pour éteindre enseignes et publicités lumineuses. Leur objectif: lutter contre le gaspillage d’énergie.

Lundi, 22h, à Grenoble, ils étaient huit à s’être donné rendez-vous devant l’arrêt de tramway Hubert-Dubedout, en plein centre-ville. Parmi eux, une majorité d’étudiants, deux retraitées et… un policier. « Je suis flic mais je viens parce que je suis d’accord avec vous », dit sans ambages Stéphane (le prénom a été changé), qui a entendu parler du groupe dans la presse locale. Dans son courriel d’invitation, Tom, le leader, a pris soin de rappeler les actions du Clan du Néon se faisaient « sans dégradation ». Pour éteindre les enseignes des magasins, les militants ne font en effet que déclencher, à l’aide d’une perche, un interrupteur de sécurité situé au-dessus de la vitrine à trois mètres du sol.

À 22h24, le groupe s’apprête à plonger dans le noir sa première enseigne, celle d’une sandwicherie fermée depuis plusieurs heures. Puis les extinctions s’enchaînent très vite: Club Med, BNP, SFR, Franprix, etc. Tous se retrouvent dans le noir et gratifiés d’un tract explicatif les invitant à couper leurs éclairages eux-mêmes à l’avenir.

Pour les affichages publicitaires, la manipulation est à peine plus compliquée. En moins d’une minute, le panneau est ouvert à l’aide d’une clé, le disjoncteur actionné, les néons coupés, puis la vitre est consciencieusement refermée. En une soirée, ce sont ainsi une trentaine d’enseignes et vingt panneaux publicitaires qui sont éteints. « On rend service à la population », estime Valentin, 21 ans. « C’est évident qu’il faut faire des économies d’énergie, surtout avec le climat actuel de pénurie de pétrole et d’uranium », ajoute-t-il.

Quant aux commerçants, ils ne semblent pas s’offusquer outre mesure. « Si j’étais jeune, je ferais partie de leur bande », sourit Gérard Perrone, président de l’Union des commerçants de la place Grenette. « Franchement, ça ne sert à rien de laisser allumé », reconnaît Bernard Fourt, vice-président de l’association des Unions commerciales de Grenoble.

https://www.20minutes.fr/planete/969619-20120711-clan-neon-combat-gaspillage-eteignant-publicites-enseignes-lumineuses

TRANSLATION

The Neon Clan fights waste by turning off advertisements and illuminated signs

Baptized The Neon Clan, Energy Fishermen or Zero Watt, environmental activists, active in more than twenty cities in France, carry out night-time expeditions to turn off luminous signs and advertisements. Their objective: to fight against energy wastage.

On Monday, at 10 pm, in Grenoble, eight of them met in front of the Hubert-Dubedout tram stop, right in the city center. Among them, a majority of students, two retired and … a policeman. “I’m a cop but I come because I agree with you,” says Stéphane (first name changed), who heard about the group in the local press. In his invitation email, Tom, the leader, took care to recall that the actions of the Neon Clan were done “without damage”. To turn off the signs of the shops, activists in fact only trigger, with the help of a pole, a safety switch located above the shop window three meters from the ground.

At 22:24, the group is about to plunge into the dark its first sign, that of a sandwich shop closed for several hours. Then the extinctions follow very quickly: Club Med, BNP, SFR, Franprix, etc. All of them find themselves in the dark and graced with an explanatory leaflet inviting them to cut their lights themselves in the future.

For advertising displays, the handling is hardly more complicated. In less than a minute, the panel is opened with a key, the circuit breaker is activated, the neon lights are turned off, and then the window is consciously closed. In one evening, thus about thirty signs and twenty billboards are turned off. “We serve the population,” said Valentin, 21. “It is obvious that we must save energy, especially with the current climate of shortage of oil and uranium,” he adds. As for traders, they do not seem to be unduly offended. “If I were young, I would be part of their organization,” smiled Gérard Perrone, President of the Union of Shopkeepers of la Place Grenette. “Frankly, it’s useless to leave them on,” admits Bernard Fourt, vice-president of the As

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